Ghislain de Mareuil quoted by La Tribune in an April 10, 2010 article on Shanghai’s ambition to be global business & financial center http://www.latribune.fr
Le PIB de Shanghai qui abrite l'exposition universelle cette année devance désormais celui de Hong Kong. Ce renversement de tendance est dû tant à une politique volontariste de Shanghai qu'à la croissance du marché chinois ces 10 dernières années.
Shanghai est désormais plus riche que sa rivale Hong Kong. En 2009, le PIB de la capitale financière de la Chine continentale a surpassé celui de l'ancienne colonie britannique. Certes les raisons sont conjoncturelles : le PIB de Hong Kong s'est contracté de 2,7 % l'année dernière alors que celui de Shanghai s'est accru de 8,2 %sur fond de croissance soutenue en Chine continentale. Mais l'inversion des rôles reflète aussi une tendance de fond. Hong Kong, qui a longtemps bénéficié d'une image plus compétitive et attractive que Shanghai n'est plus la seule place financière et capital du luxe en Chine comme elle aime se positionner. Elle doit partager la primauté avec sa rivale qui voit beaucoup de capitaux et de Chinois de Shanghai expropriés en 1949 quitter Hong Kong et revenir chez eux.
Colonie britannique
Pour les sociétés étrangères aussi, Hong Kong n'est plus un arrêt obligatoire. L'activité économique se fait en Chine métropolitaine est si beaucoup de sociétés gardent un holding à Hong Kong pour des raisons administratives, c'est Shanghai et ses 19 millions d'habitants (trois fois plus que l'ancienne colonie britannique) qui attire les sièges, les capitaux et qui profite de la création d'emplois. « Depuis une dizaine d'années déjà les entreprises étrangères s'installent ici pour faire leur business sans passer par une autre plateforme», explique Ghislain de Mareuil, partenaire chez Shanghaivest, une banque d'affaires franco-chinoise basée à Shanghai. « Mais Shanghai concurrence aussi Hong Kong et Singapour pour attirer les sièges Asie-Pacifique. La vraie nouveauté est là ».
Lutte pour les sièges Asie-Pacifique
En effet, la campagne lancée il y a environ 5 ans par la ville pour attirer les sièges régionaux commence à porter ses fruits. L'Oréalcute;al par exemple a déjà installé son siège Asie-Pacifique à Shanghai attirée par des avantages fiscaux offerts par la ville mais aussi par le fort potentiel du marché chinois. La Chine représente en effet la moitié du marché Asie-Pacifique.
Mais Hong Kong n'est pas prête à s'effacer pour autant. L'ile offre encore des avantages fiscaux et administratifs et un état de droit. Surtout la monnaie, le Hong Kong dollar, y est convertible. « Le seul frein à l'expansion de Shanghai est la non-convertibilité du yuan, » explique Ghislain de Mareuil. Mais la région financière de Pudong a déjà commencé à faire quelques essais de convertibilité. Et la bourse de Shanghai planche sur le sujet pour faire coter cette année ses premières sociétés étrangères en yuan dont HSBC.
De notre correspondante en Chine Viriginie Mangin